Une ??tude du CGDD met en avant la valeur ??conomique des zones humides

En trois décennies, les deux tiers des zones humides ont disparu en métropole. Pour mieux les préserver des activités humaines, le Grenelle de l’environnement a prévu l’acquisition par le Conservatoire du littoral et les agences de l’eau de 20.000 hectares de zones humides d’ici 2015. Selon une étude que vient de publier le Commissariat général au développement durable (CGDD), “l’évaluation économique des fonctions et services écologiques de ces zones permet de montrer que cette politique de préservation est justifiée au regard des bénéfices qu’elle procure à la société humaine”.”Rapportés aux 20.000 hectares à acquérir, les bénéfices correspondants s’élèveraient, en actualisant sur 50 ans, entre 400 et 1.400 millions d’euros, indique l’étude. Ils sont largement supérieurs aux 200 à 300 millions d’euros sur 50 ans du coût d’acquisition et d’entretien.” Pour produire ces chiffres, le CGDD s’est appuyé sur quinze études françaises et le travail d’une équipe néerlandaise qui a analysé les résultats de plusieurs études évaluant les services rendus par des zones humides de différents continents. La grande variabilité des résultats dépend notamment de la densité de la population bénéficiant du service. Un hectare de zone humide représenterait ainsi entre 37 et 617 euros par an au titre de la lutte contre les inondations, entre 45 et 150 euros pour le soutien des étiages, entre 15 et 11.300 euros pour l’épuration de l’eau. A cela s’ajoutent les bénéfices liés aux activités récréatives : la pêche (entre 80 et 120 euros), la navigation et la plaisance (15 euros), le canoë-kayak (28 euros). Quant à la valeur sociale des zones humides, elle est évaluée entre 200 et 1.600 euros. Ces valeurs peuvent difficilement être généralisées, met cependant en garde le CGDD. En effet, “les services rendus dépendent du type de zone humide (estuaire, marais, lagunes, récifs coralliens, marécages, tourbières, plaines d’inondations, prairies, bois, lacs, cours d’eau…), de sa localisation, de sa superficie, de son état, de sa connectivité au réseau hydrographique ou au secteur côtier… et du contexte socio-économique (notamment de la densité de population)”. Le CGDD indique en conclusion avoir lancé une nouvelle étude qui combinera plusieurs méthodes d’évaluation “afin de proposer une démarche d’analyse coûts-bénéfices reproductible localement dans le plus grand nombre possible de contextes”.

Source : Localtis info

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