Autorisation unique pour les ICPE

Ce 19 mars, le Ministre de l’écologie a présenté en Conseil des ministres l’ordonnance visant à expérimenter (à partir de début avril) l’autorisation unique pour les projets ICPE dont l’objectif est  de « faciliter la vie des entreprises, en raccourcissant les délais d’instruction à une durée moyenne de 10 mois et en conférant une meilleure visibilité aux porteurs de projets sur les étapes de la procédure, ainsi qu’une meilleure sécurité juridique aux projets eux-mêmes, sans réduire la protection de l’environnement. »

Cette autorisation unique en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) rassemblera, autour de la procédure d’autorisation ICPE, toutes les autres autorisations relevant de l’État qui pourraient être nécessaires à la réalisation du projet : l’autorisation ICPE elle-même, mais aussi la demande de permis de construire, l’autorisation de défrichement, la dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées ou l’autorisation au titre du code de l’énergie… « Le porteur de projet pourra ainsi obtenir, après une seule demande, à l’issue d’une procédure d’instruction unique et d’une enquête publique, une autorisation unique délivrée par le préfet couvrant l’ensemble des aspects du projet dès lors que celui-ci respecte l’ensemble des prescriptions applicables », a indiqué le ministre.

Cette nouvelle autorisation unique concernera, à titre expérimental, les installations de production d’énergie renouvelable (parcs éoliens et installations de méthanisation) dans cinq régions volontaires pour tester la procédure : Basse-Normandie, Bretagne, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.

Le texte de l’ordonnance au JO, c’est ICI

Une analyse de notre confrère Arnaud Gossement, c’est là

Transition énergétique : les premiers éléments du projet de loi

Le Ministère de l’écologie (DGEC) vient d’adresser aux membres de la Commission spécialisée du Conseil national de la transition énergétique, une série de notes intéressantes et encourageantes, sur chacun des volets du projet de loi de transition énergétique.

L’intégralité de l’article et les éléments à télécharger sur Transition énergétique : les premiers éléments du projet de loi : Arnaud Gossement – Avocat.

L’Europe renforce la directive sur l’évaluation de l’impact environnemental

Une proposition pour actualiser la législation de l’UE afin de rendre les évaluations d’impact sur l’environnement plus claires, d’y intégrer la biodiversité et le changement climatique, et d’impliquer le public, a été soutenue par le Parlement européen ce mercredi.

L’article sur : L’Europe renforce la directive sur l’évaluation de l’impact environnemental > Environnement – Enerzine.com.

Plan de protection de l’atmosphère Haute-Normandie

Le Plan de Protection de l’Atmosphère (format pdf – 16 Mo – 03/12/2013) de la région Haute-Normandie a été approuvé par arrêté conjoint (format pdf – 234.3 ko – 19/02/2014) des deux préfets de département le 30 janvier 2014.

Il a pour objectif de maintenir ou ramener les concentrations de polluants dans l’air ambiant à des niveaux inférieurs aux normes fixées par le Code de l’Environnement et les directives européennes. Il est compatible avec le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE). Le plan pour la Haute-Normandie comprend 20 actions qui, outre la mise à disposition des outils nécessaires à son développement et sa mise en œuvre du plan (outils de gouvernance, de surveillance de la qualité de l’air, d’évaluation socio-économique, de communication), visent la réduction des émissions de l’agriculture, de l’industrie, des transports (routiers et fluvio-maritimes) et du chauffage, la maîtrise de l’urbanisation, la prévention et la gestion des pics de pollution et la réduction de l’exposition des populations aux polluants atmosphériques (voir la synthèse du PPA (format pdf – 3 Mo – 03/12/2013)).

 

Télécharger les document sur le site de la DREAL : Plan de protection de l’atmosphère – internet DREAL Haute-Normandie.

La semaine du Développement durable

Comme chaque année, le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie organise du 1er au 7 avril la Semaine du développement durable. En 2014, la 12e édition a pour thème « Consommer autrement » : recyclage, réparation, produits de saison… nous sommes déjà entrés dans l’ère de la consommation durable.

tout savoir sur Consommer autrement : aujourd’hui, c’est possible ! – Ministère du Développement durable.

Le Conseil d’Etat transmet une question prioritaire de constitutionnalité sur les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie

Voici une décision d’une particulière importance dont les conséquences peuvent être importantes pour le développement des énergies renouvelables et, éventuellement, pour la rédaction du projet de loi sur la transition énergétique. Ce 7 mars 2014, le Conseil d’Etat a en effet transmis au Conseil constitutionnel une « question prioritaire de constitutionnalité » relative à la conformité à la Charte de l’environnement des articles du code de l’environnement qui organisent l’élaboration des Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie.

L’intégralité de l’analyse sur le blog d’Arnaud Gossement :  [Important] Le Conseil d’Etat transmet une question prioritaire de constitutionnalité sur les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie : Arnaud Gossement – Avocat.

La Haute-Normandie, 2e région pour les emplois verts

Les emplois dits « verts » sont ceux qui présentent une finalité environnementale. En 2010, la Haute-Normandie en compte 4 700, dont près de la moitié dans le domaine de la production et de la distribution d’énergie et d’eau. Même si ce chiffre peut paraître modeste, la région apparaît parmi celles où la part de ces emplois dans l’ensemble de l’économie est la plus élevée. Ces emplois sont principalement occupés par des hommes, employés majoritairement en CDI et à plein temps. L’analyse du marché du travail révèle que fin 2012, 1 700 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B ou C recherchent un emploi vert.

L’étude donne un éclairage sur les emplois « verdissants » qui représentent potentiellement un sixième des emplois haut-normands. Ces métiers, beaucoup plus nombreux, doivent évoluer pour mieux prendre en compte les nouvelles pratiques environnementales. Ils concernent des domaines d’activité aussi divers que le bâtiment, le transport ou encore l’entretien et les réparations.

Télécharger la publication

viaInsee – Territoire – La Haute-Normandie, 2e région pour les emplois verts.

Décret n° 2014-284 du 3 mars 2014 modifiant le titre Ier du livre V du code de l’environnement | Legifrance

Objet : adaptation de la partie réglementaire du code de l’environnement aux dispositions issues de la directive dite « Seveso 3 ».

Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er juin 2015.

Notice : le présent décret détermine les dispositions communes aux ICPE susceptibles de créer des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, en application de la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite « Seveso 3 ». L’exploitant est tenu de recenser tous les quatre ans les substances, préparations ou mélanges dangereux susceptibles d’être présents dans ses installations. Il tient régulièrement à jour ce recensement. Il établit une étude de dangers et définit une politique de prévention des accidents majeurs, qu’il actualise tous les cinq ans. Le préfet met à la disposition du public, par voie électronique, les informations relatives aux accidents majeurs susceptibles de se produire et aux moyens pour en assurer la prévention. Le présent décret établit par ailleurs des dispositions spécifiques aux ICPE présentant des dangers particulièrement importants pour la sécurité et la santé des populations voisines et pour l’environnement. Des servitudes d’utilité publique peuvent être instituées à l’intérieur d’un périmètre délimité autour de l’installation. L’exploitant met en place un système de gestion de la sécurité et élabore un plan d’opération interne, en vue de contenir et maîtriser les incidents et de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique et l’environnement contre les effets d’accidents majeurs.

via : Décret n° 2014-284 du 3 mars 2014 modifiant le titre Ier du livre V du code de l’environnement | Legifrance.

Décret n° 2014-285 du 3 mars 2014 modifiant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement | Legifrance

.Objet : modification de la nomenclature des ICPE.

Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er juin 2015.

Notice : la nomenclature des ICPE susceptibles de créer des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses est modifiée pour tenir compte des dispositions issues de la directive n° 2012/18/UE du 4 juillet 2012, dite « Seveso 3 », et du règlement CE n° 1272/2008 du 31 décembre 2008 relatif à la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances et des mélanges. Les nouvelles dénominations des classes, catégories et mentions de danger créées par ce règlement sont introduites dans le code de l’environnement. Sont revues en conséquence les quantités « seuils Seveso » de substances ou mélanges dangereux qui peuvent être à l’origine d’accidents majeurs ou qui présentent des dangers particulièrement importants pour la sécurité et la santé des populations ou pour l’environnement.

via : Décret n° 2014-285 du 3 mars 2014 modifiant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement | Legifrance.

ICPE : La poursuite d’une industrie peut-elle être exigée au nom de l’écologie ?

La Cour administrative d’appel de Nancy vient de rendre ce 13 février 2014, un arrêt très intéressant : une association s’inquiétait de la fermeture d’une sucrerie et de ses conséquences pour la protection des oiseaux qui fréquentaient des bassins de décantation. Le maintien de l’activité industrielle pouvait-il être exigé par l’Etat ? Réponse négative pour le Juge.

L’arrêt de la Cour administrative d’appel de Nancy peut être consulté ici.

L’industrie et la protection de l’environnement sont souvent opposées, à tort. D’une part, certaines industries sont exploitées dans le strict respect du droit de l’environnement et seules les catastrophes, les accidents retiennent l’attention médiatique. D’autre part, des industries sont indispensables à la protection et à la valorisation de l’environnement.

Dans l’affaire qui vient d’être jugée par la cour administrative d’appel de Nancy, une association célèbre, œuvrant pour la protection des oiseaux, s’inquiétait, à juste titre, de la disparition de certains éléments – des basins de décantation – d’une sucrerie. Ces bassins étaient semble-t-il devenus précieux à la protection d’oiseaux. Or la sucrerie avait fait l’objet d’une cessation d’activité et d’opérations de remise en état avant cession du terrain à un agriculteur, lequel n’a pas souhaite conserver les-dits bassins de décantation.

L’association a donc exercé un recours indemnitaire, estimant que l’Etat autant du prendre les mesures nécessaires à la conservation de ces bassins.

En premier lieu la Cour juge que le préfet ne pouvait légalement imposer une poursuite de l’activité industrielle :

« 3. Considérant, d’une part, que [l’association] soutient que, lors de l’arrêt de l’exploitation de la sucrerie, par la société S en 2001 et par la société A en 2007, le préfet des Ardennes aurait dû leur imposer le maintien de l’alimentation en eaux à forte teneur nutritive des bassins de décantation afin d’en maintenir l’attractivité pour les oiseaux qui les fréquentaient ; que ce résultat ne pouvant être atteint que par un maintien de l’exploitation industrielle de la sucrerie, le préfet des Ardennes ne pouvait légalement imposer de telles prescriptions à la société S et à la société A qui souhaitaient cesser leur activité »

En deuxième lieu, la Cour juge que le préfet ne pouvait imposer à l’ancien exploitant une mesure de remise en état tendant à la conservation des bassins, des lors que ce n’est pas ce dernier mais un tiers, nouveau propriétaire du terrain, qui a procédé à cette démolition :

« 4. Considérant, d’autre part, qu’il est constant que les bassins de décantation n° 1 à n° 9 de la sucrerie, qui constituaient le biotope des espèces d’oiseaux dont l’association appelante assure la protection, ont été vendus en 2009 à un agriculteur qui les a supprimés n’en ayant plus l’usage ; qu’en application des dispositions du dernier alinéa de l’article R. 512-39-4 du code de l’environnement, dont l’appelante invoque à juste titre l’application, le préfet des Ardennes ne pouvait imposer ni à la société S, ni à la société A des mesures complémentaires relatives à la remise en état du site, postérieurement à l’arrêt de l’exploitation de la sucrerie, dès lors qu’il n’est pas soutenu que lesdites sociétés auraient été à l’origine du changement d’usage du site et donc de la destruction des bassins de décantation »

Il convient de préciser que l’Etat peut imposer des mesures de police à un exploitant, même après cessation d’activité de ses installations.

Aucune faute ne peut donc être reprochée à l’Etat dans l’exercice de la police des installations classées et sa responsabilité ne peut être recherchée.

Cet arrêt révèle cependant une question que le droit positif ne traite peut être que de manière insuffisante : celle des conséquences des opérations de remise en état elles-mêmes pour l’environnement et la santé.

Arnaud Gossement
Selarl Gossement avocats

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